Un Déficit Considérable de Poulet de Chair en Afrique et au Cameroun

Jusqu'aux années 2005/2006, les importations de poulets de chair constituaient environ 80 % du marché africain. Cependant, à partir de 2007, une prise de conscience massive au niveau continental a incité de nombreux États africains à réduire leurs importations pour favoriser la production locale. Au Cameroun, cette transition a été marquée par une chute des importations de 500,000 tonnes en 2005 à seulement 41 tonnes en 2016.

Malgré ces efforts louables, le déficit de production demeure un problème crucial. La production locale de poulets de chair en Afrique subsaharienne fait face à un déficit chronique et structurel, contraignant les pays à recourir encore à des importations "exceptionnelles" pour satisfaire la demande.

À l'échelle continentale, le besoin en volaille est estimé à 30 millions de tonnes par an, tandis que la production ne s'élève qu'à 5 millions de tonnes, créant ainsi un déficit d'environ 25 millions de tonnes de poulets de chair par an.

Au Cameroun, le déficit annuel de poulet de chair a été évalué à 78,000 tonnes en 2020, et il est estimé à 130,000 tonnes en 2022 selon les données du ministère de l’Élevage, des Pêches et Industries Animales (MINEPIA). Ce constat met en lumière la nécessité d'une stratégie concertée pour renforcer la production locale et réduire la dépendance vis-à-vis des importations.